Des consultations nationales pour une meilleure implication des femmes dans le commerce intra-africain.

Des consultations nationales pour une meilleure implication des femmes dans le commerce intra-africain.

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Les journées de consultations nationales sur l’implication des femmes dans le commerce intra-africain, dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ont été officiellement lancées ce jeudi 22 juillet 2021 à la Chambre de Commerce et d’Industrie du TOGO (CCIT).

La cérémonie a été présidée par Monsieur ABE Talime, Secrétaire Général au nom de Monsieur le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation Locale, en présence du Directeur de Cabinet du Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, du Représentant Résident du PNUD au Togo, de la Directrice Générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo et a connu la participation des Présidentes des associations et fédérations de femme, et des opératrices économiques.

M. ABE Talime, Secrétaire Général du Ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation Locale

L’objectif général de ces consultations nationales est de fournir une plateforme permettant aux femmes d’exprimer leurs besoins et leurs intérêts en matière de commerce dans le contexte de la ZLECAf. Ces consultations constituent donc un élément important pour rendre l’élaboration du Protocole sur les femmes et le commerce participative, inclusive et sensible aux besoins et aux priorités des femmes. Par le biais d’un dialogue avec les femmes et d’autres acteurs clés, les consultations nationales visent à identifier les défis et les opportunités existants et potentiels auxquels les femmes sont confrontées lorsqu’elles s’engagent dans le commerce intra-africain.

Dans son discours de lancement, le Représentant du Ministre du Commerce a exprimé la gratitude du Gouvernement togolais au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), à ONU femmes, et au Secrétariat de la ZLECAf pour leur appui dans l’organisation desdites consultations qui permettront d’élaborer un protocole sur les femmes dans le commerce, en prenant en compte leurs besoins et priorités.

Pour Monsieur ABE Talime, “la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) estime qu’en eliminant les droits de douane à l’importation, la ZLECAf pourrait accroître le commerce intra-africain actuellement de 15% à 52, 3% et le doubler si les obstacles non tarifaires sont également réduits. Elle ne saurait atteindre cet objectif sans la participation effective des femmes au commerce”, a t’il souligné.

Précisions

  Les consultations nationales visent à :  

  • Comprendre le profil d’exportation(secteurs) dans lequel les femmes sont engagées dans le commerce transfrontalier ;
  • Identifier et interroger les multiples défis(tarifaires et non tarifaires) auxquels les femmes sont confrontées à différents niveaux du processus d’exportation et d’importation à travers les frontières africaines(en tant que productrices de biens et de services, investisseurs, propriétaires d’entreprises, acteurs du secteur formel et informel) ;  
  • Explorer les intérêts/secteursspécifiques dans lesquels les femmes souhaiteraient se développer sur le marché du commerce intra-africain et identifier les goulots d’étranglementà résoudre ;
  • Identifier les chaînes de valeurplus larges qui sont liées à ces profils d’exportation afin qu’elles puissent être priorisées pour le plaidoyer en tant que résultats clés pour une libéralisation accrue dans la première phase de la ZLECAf ;
  • Identifier desmesures commerciales(thématiques, sectorielles, juridiques, politiques, institutionnelles) dont la mise en œuvre soutiendra de manière unique la capacité des femmes exportatrices à maximiser l’utilisation des opportunités présentées dans la ZLECAf ;
  • Réfléchir à un mécanisme permettant de suivre les progrès réalisés dans l’amélioration des conditions d’engagement des femmes dans le commerce transfrontalier, en maintenant la responsabilité des résultats ; 
  • Préparer un rapport qui fournira des éléments pour le document de travail régionalsur les femmes dans le commerce, qui pourrait alimenter les négociations pour un protocole sur les femmes dans le commerce.

Rappel

L’Afrique a officiellement commencé à commercer dans le cadre de l’Accord portant création de la Zone de libre‑échange continentale africaine (ZLECAf) depuis le 1er janvier 2021.

Avec la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), 54 des 55 nations de l’Union Africaine ont convenu d’un marché libéralisé des biens et services à l’échelle du continent.  La ZLECAf est une opportunité majeure pour renforcer la compétitivité au sein du continent Africain et sur le marché mondial, pour stimuler la croissance et la transformation structurelle afin de parvenir à un développement socio-économique durable et inclusif.

D’après la Banque mondiale, la ZLECAf, qui regroupe 1.3 milliard d’Africains, devrait permettre à 30 millions de personnes de sortir de l’extrême pauvreté, permettre d’augmenter les revenus de près de 68 millions d’autres personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour, et également d’obtenir des gains salariaux plus importants pour les femmes (10,5 %) que pour les hommes (9,9 %).

Notons que l’organisation des consultations nationales sur l’implication des femmes dans le commerce intra-africain est soutenue par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et ONU Femmes en collaboration avec le Secrétariat de la ZLECAf.