Ils sont un maillon essentiel dans la lutte contre les substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO), interdites d’importation au Togo. Il s’agit des inspecteurs de commerce dont la mission est de détecter tout ce qui est prohibé dans les magasins et marchés sur toute l’étendue du territoire. Au regard de cette mission dévolue aux inspecteurs et contrôleurs de commerce, le ministère de l’environnement et des ressources forestières à travers le bureau national ozone, a organisé à l’intention de ce corps un atelier de renforcement des capacités sur les enjeux de la destruction de la couche d’ozone. Cette rencontre qui s’est tenue du 8 au 9 décembre 2022 à Atakpamé a réuni 20 inspecteurs venus de toutes les régions. Elle a été ouverte par le préfet de l’Ogou, M. AKAKPO Edoh.
Cet atelier de formation des inspecteurs s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la composante de renforcement institutionnel, qui prend en compte la sensibilisation du public sur la problématique de la destruction de la couche d’ozone et la lutte contre le réchauffement climatique induit par les gaz utilisés dans le secteur du froid suivant les dispositions du Protocole de Montréal.
Le but visé est de permettre à ces acteurs de maîtriser l’application de la réglementation en vigueur et les dispositions qui encadrent l’importation des SAO au Togo. Ils ont été aussi sensibilisés sur les conséquences de la destruction de la couche d’ozone par les rayons ultraviolets qui parviennent à la surface de la Terre, nocifs à l’environnement et à la santé humaine. La rencontre a été également l’occasion de sensibiliser les inspecteurs sur les avantages et les inconvénients inhérents à l’utilisation des alternatives à faible potentiel de réchauffement.
Précisant les mobiles de cette formation, le coordonnateur du Bureau National Ozone, M. DJOSSOU Vidémé Ameh, a dit qu’il est important pour tous les acteurs impliqués, depuis l’entrée de ces produits au pays jusqu’aux consommateurs finaux en passant par les magasins de stockage, d’être sensibilisés et informés afin de connaitre la règlementation des textes en vigueur sur l’importation, la distribution et la bonne commercialisation.
Cette formation vient à point nommé a souligné le porte-parole des bénéficiaires, le directeur du commerce intérieur et de la concurrence M. ATEKPE Makiliwé. Pour lui les questions environnementales doivent être prises au sérieux et l’implication de son ministère vient renforcer la collaboration entre les deux institutions dans la lutte contre les SAO.
Quant au préfet de l’Ogou, il a salué les efforts du ministère de l’environnement qui après avoir formé les techniciens de froid, les agents de douane a décidé d’outiller cette fois-ci les inspecteurs de commerce sur la même thématique. Il a ajouté que seule une synergie d’action permettra au pays de détecter les importateurs et commerçants véreux qui continueraient de vendre les SAO sur le territoire togolais.
Depuis sa ratification à la Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone et le Protocole de Montréal relatif à des SAO, le 25 février 1991, le Togo a pu éliminer les Chlorofluocarbones (CFC) en 2010. Actuellement le pays s’active pour la réduction progressive des importations et l’élimination complète des Hydrochlorofluorocarbones (HCFC) à l’horizon 2040.