Des représentants de l’administration publique, du secteur privé et des associations de consommateurs se sont réunis, ce mercredi 08 janvier 2025 dans la grande salle de conférence du ministère du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale dans le cadre de l’atelier national de validation du rapport 2024 de l’état de la concurrence au Togo, organisé par le ministère du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale, avec le soutien de la commission de l’UEMOA.
La cérémonie d’ouverture officielle dudit atelier a été présidée au nom du ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale par Dr Talime Abe, directeur général du commerce en présence du directeur du commerce intérieur et de la concurrence et du conseiller du Représentant Résident l’UEMOA au Togo.
L’élaboration du projet de rapport sur l’état de la concurrence au Togo entre dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la loi n°99-011 du 28 décembre 1999 portant organisation de la concurrence au Togo. Elle répond également aux directives de la commission de l’UEMOA qui recommandent que chaque État élabore son rapport sur l’état de la concurrence.
Ce document traite de la présentation du cadre juridique et institutionnel en matière de concurrence aux niveaux national et communautaire, du bilan des affaires traitées en ladite matière et des recommandations pour mieux asseoir la politique de la concurrence.
Pour Dr Talime Abe, « L’élaboration du projet de rapport sur l’état de la concurrence dans notre pays entre non seulement dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la loi précitée mais également dans le cadre du suivi de l’application des règles communautaires de concurrence. Les réformes mises en œuvre par le Gouvernement, sous le leadership du chef de l’État, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé en vue de doter notre pays d’une politique de concurrence moderne et adaptée au contexte actuel sont à saluer vivement. La concurrence est une question transversale où chaque acteur est appelé à apporter sa contribution. C’est pour cela qu’au niveau du ministère, nous avons un numéro vert 8585 qui permet de dénoncer toute pratique anormale ou non concurrentielle constatée sur le marché. »
Ce projet de rapport met en lumière certaines pratiques qui persistent dans les secteurs clés tels que l’audiovisuel, le numérique ou encore les services financiers. Il expose également les insuffisances du cadre réglementaire, notamment le besoin urgent de transposer les directives communautaires et de renforcer la capacité opérationnelle des institutions chargées de la régulation.
Pour sa part, le directeur du commerce intérieur et de la concurrence, monsieur Atekpe Makiliwè, a indiqué que 2024 a été une année de grande avancée en termes de concurrence parce qu’elle a reposé sur deux leviers à savoir la promotion de la culture de la concurrence et la réalisation de deux études. « Des sensibilisation et des formations ont été organisées à l’endroit des producteurs, transformateurs et commerçants afin de promouvoir la culture de la concurrence. Nous avons également mené une étude sur le secteur de l’audiovisuel en vue de dénicher d’éventuelles pratiques anti-concurrentielles et une autre sur le numérique qui est actuellement en vogue. Nous nous sommes appesantis sur le transfert monétique et la promotion du commerce électronique. C’est les grands chantiers que nous pouvons retenir sur l’état de la concurrence 2024 au Togo. »
En prenant la parole au nom de son institution, le conseiller du représentant de la commission de l’UEMOA au Togo, monsieur Ibrahim Tankari a salué la politique togolaise en matière de la concurrence et félicité les autorités pour leurs efforts dans ce sens.
Cet atelier de validation constitue une étape cruciale dans la quête d’amélioration continue de la concurrence dans notre pays. Il s’agit pour les acteurs d’examiner avec rigueur et transparence les conclusions du rapport afin de s’assurer qu’il reflète fidèlement la réalité du terrain, tout en proposant des recommandations stratégiques adaptées au contexte socio-économique actuel.