Des cadres de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile, ont procédé ce mercredi 27 novembre 2024 dans la salle de conférence BCEAO du ministère du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale, à la validation du répertoire des exportateurs agroalimentaires du Togo.
C’est au cours d’une rencontre initiée par le ministère du commerce de l’industrie de la consommation locale à travers la Direction de la Promotion de la Compétitivité et des Exportations avec l’appui du projet FSRP dans le cadre du troisième objectif sectoriel de la Feuille de route gouvernementale Togo 2025 qui vise à « Encourager et promouvoir les exportations du pays, notamment sur les produits agroindustriels ». Le répertoire des entreprises exportatrices des produits agroalimentaires togolaises vise à faciliter les échanges commerciaux entre les opérateurs économiques togolais et ceux de la sous-région et internationaux.
En effet, le Togo possède de nombreux atouts économiques qui attirent la convoitise étrangère. Parmi ces atouts, se trouve son agriculture qui représente plus de 40 % de son PIB et occupe près de 65% de sa population active, pour une superficie cultivable évaluée à 3,6 millions d’hectares, soit 60% de la superficie globale du pays.
Le Togo est également bien intégré au niveau régional en étant membre de l’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine (UEMOA), de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Selon les constats, l’Afrique de l’Ouest est l’une des régions du monde les plus vulnérables aux crises alimentaires, plus fréquentes et plus graves. Ce qui représente une grande opportunité pour les entreprises togolaises qui sont dans le secteur agroalimentaire.
Historiquement, le commerce international a aidé à réduire l’insécurité alimentaire en connectant les régions structurellement déficitaires aux régions ayant des avantages comparatifs dans l’agriculture. La cible de l’Objectif de développement durable (ODD) 2.b souligne le rôle essentiel du commerce dans l’éradication de la faim et de la malnutrition et appelle les pays à corriger et prévenir les distorsions entravant le fonctionnement des marchés agricoles, afin qu’ils soient en mesure de tirer profit des avantages du commerce international.
Malgré cette opportunité de marché, la plupart des entreprises togolaises, surtout les TPME du secteur agroalimentaire détenues par les femmes et les jeunes, éprouvent toutes sortes de difficultés pour pénétrer le marché régional de plus de 424,34 millions consommateurs avec une performance économique de 757,96 milliards dollars américains par an. Cela s’explique généralement par le manque de compétitivité des entreprises togolaises et spécifiquement par le manque de connaissance des canaux appropriés de pénétration de ce vaste marché.
Face à ces difficultés, le Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP) qui a pour objectif d’accroître la préparation face à l’insécurité alimentaire et d’améliorer la résilience des acteurs du système alimentaire, vise à faciliter le commerce de biens et d’intrants agricoles à l’intérieur et au-delà des frontières nationales en Afrique de l’Ouest à travers sa composante 3 intitulé « intégration des marchés alimentaires régionaux et commerce ».
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Dr Talime ABE, Directeur Général du Commerce, représentant Madame le Ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale.
Dans son allocution, il a rappelé l’importance du secteur agricole dans l’économie régionale. « Cette importance du secteur agricole place notre pays dans une position privilégiée au sein de l’économie régionale. Grâce à son appartenance à des organisations telles que l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), le Togo bénéficie d’un accès unique à un marché de plus de 424 millions de consommateurs pour la CEDEAO et 1,3 milliards pour la ZLECAf. Ces espaces régionaux et continentaux offrent des opportunités immenses pour nos entreprises exportatrices, en particulier celles évoluant dans le domaine agroalimentaire. » a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il a salué la forte implication des différents acteurs dans l’élaboration de ce document.
Rappelons que ce répertoire permettra de :
– Accroître la visibilité des produits d’exportations togolais sur les marchés régionaux et internationaux. Nos entreprises agroalimentaires doivent être mieux connues, reconnues et sollicitées par les acheteurs ;
– Faciliter les mises en relation commerciales. En diffusant ce répertoire à travers des plateformes numériques, des sites web institutionnels, des rencontres d’affaires et des missions économiques, nous permettrons aux exportateurs de nouer des partenariats stratégiques et durables ;
– Renforcer la collaboration entre exportateurs. Cette synergie est essentielle pour encourager la création de consortiums, capables de mieux répondre aux exigences des marchés et de rivaliser avec des acteurs d’autres pays.
