2ème Sommet du G-25 sur le café en Afrique en Ouganda, le Togo prône une revitalisation du café africain

2ème Sommet du G-25 sur le café en Afrique en Ouganda, le Togo prône une revitalisation du café africain

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Le deuxième Sommet du Groupe des vingt-cinq pays africains producteurs de café (G25) s’est tenu du 07 au 10 août 2023, au Speke Resort Munyonyo à Kampala, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Yoweri MUSEVENI, Président de la République de l’Ouganda.

Placé sous le thème : « Transformer le secteur du café africain par la valeur ajoutée », conformément à l’agenda 2023 de l’Union Africaine qui vise une accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), ce sommet est organisé par le Gouvernement de la République de l’Ouganda, par l’intermédiaire du Ministère de l’agriculture, de l’industrie animale et de la pêche, en collaboration avec l’Organisation interafricaine du café (OIAC).

Le Ministre du commerce, de l’industrie et de la consommation locale, Monsieur Kodjo ADEDZE a représenté le Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE à ce Sommet qui a connu la participation de plusieurs personnalités du continent dont la Présidente de la République Fédérale d’Éthiopie, Son Excellence Madame Sahle-Work ZEWEDE, la Vice-Présidente de la République d’Ouganda, Madame Jessica ALUPO, le Vice-Président de la République Unie de Tanzanie, Dr. Philip Isdor MPANGO, le Premier Secrétaire du Cabinet du Kenya, Monsieur Musalia MUDAVADI, plusieurs Ambassadeurs ainsi que des Ministres du commerce et de l’agriculture des pays du G25.

Selon les données statistiques du Global Coffee Exports, l’Afrique représente environ 12% de la production mondiale de café. Cependant, cette production n’a contribué qu’à hauteur de 2,5 milliards de dollars US à l’économie africaine en 2021, alors que la valeur commerciale mondiale est estimée à 466 milliards de dollars US, ce qui équivaut à environ 35% du PIB combiné des producteurs du G25. Cette inégale répartition des revenus du café a été fortement relevée à Kampala et des actions concrètes sont proposées pour y remédier.

Après avoir adressé les salutations fraternelles et la gratitude du Chef de l’Etat à Son Homologue ougandais, le Ministre du commerce, de l’industrie et de la consommation locale a, dans sa déclaration lors de la cérémonie d’ouverture dudit Sommet, affirmé que le thème retenu interpelle le secteur du café en Afrique dans son ensemble, car il pose la problématique de la transformation et de la consommation locales du café, avec un accent particulier sur le développement de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes.

Kodjo ADEDZE a mentionné dans son allocution que « l’initiative répond aux besoins des projets des différents pays du G25 de transformer le secteur caféier d’Afrique en une industrie moderne, compétitive et durable qui met l’accent sur la qualité, la quantité et la productivité, profitable à tous les acteurs et en particulier aux producteurs ».

L’objectif commun aujourd’hui, a soutenu Kodjo ADEDZE, doit viser « la revitalisation du café africain, pour créer une valeur ajoutée intégrale sur le produit au plan national et continental, par la transformation, la consommation domestique du café et se préparer aux opportunités qu’offrent les divers marchés, notamment celui de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ».

Une Déclaration finale a sanctionné les travaux du Sommet de Kampala où les Chefs d’État et de Gouvernement des vingt-cinq (25) pays africains producteurs de café qui ont convenu de soutenir davantage la recherche sur la valeur ajoutée du café pour permettre l’innovation et le développement de nouveaux produits, mais aussi d’accroître l’investissement dans la valorisation du café et de ses produits et promouvoir la consommation intérieure de café, de renforcer la formation professionnelle dans le domaine du café pour les jeunes et les femmes en vue de la création d’emplois et d’améliorer l’accès au financement pour les projets de valorisation du café à travers le cadre de l’Union Africaine et de la ZLECAf.

Par ailleurs, la Déclaration de Kampala propose que la prochaine Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine approuve l’inclusion du café en tant que produit stratégique dans l’Agenda 2063 de l’UA.

Rappelons que le G25 regroupe les pays suivants producteurs de café :  Angola, Bénin, Burundi, Cameroun, Congo, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guinée, Guinée équatoriale, Kenya, Libéria, Madagascar, Malawi, Nigeria, Rwanda, Sierra Leone, Tanzanie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe et Togo.

La délégation togolaise à Kampala était composée du Ministre du commerce, de l’industrie et de la consommation locale, du Directeur de cabinet du Ministre de l’agriculture, de l’élevage et du développement rural et du Secrétaire Général du Comité de coordination des filières café-cacao, Président de l’Agence des cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM), qui a animé lors des sessions techniques du Sommet, un panel de haut niveau sur la production et la productivité dans la région du café africain et le partage des expériences régionales dans la création d’une culture du café en Afrique.